Françoise – BERCÉ

Françoise Bercé, chartiste, a été conservateur des collections de la Direction de l’Architecture et du Patrimoine, plus inspecteur général du Patrimoine.

Elle a publié de nombreux travaux sur la commission des Monuments historiques, sa doctrine et soit évolution, sur la compréhension des monuments par les archéologues et par les architectes, et leur restauration.

Henri-François – de BRETEUIL

Né en 1943, 10e marquis de Breteuil.

La famille Le Tonnelier de Breteuil est anoblie en 1572 par la charge de secrétaire du roi. Plusieurs de ses membres occupent un rang important dans la Maison du roi aux XVIIe et XVIIIe siècles. Elle obtient au XVIIIe siècle, les honneurs de la Cour avec le titre de « marquis de Breteuil ».

Marié en 1967,avec Séverine Marie Yveline Decazes de Glücksbierg (1943-2009), Henri-François Léon Théophile Le Tonnelier de Breteuil est le 10e marquis de Breteuil. Avant que son château n’accueille aujourd’hui 100.000 visiteurs par an, le marquis s’est battu dès ses 21 ans pour conserver la bâtisse familiale que des promoteurs s’apprêtaient à transformer en hôtel.

« Je suis d’une famille qui a donné trois ministres aux Bourbons, dont un ministre des Finances sous Louis XIV. Le château, que j’ai repris il y a maintenant quarante ans, est un personnage en soi. L’usage veut que l’on transmette d’homme à homme, mais toutes les grandes familles ont des femmes célèbres ou importantes dans leur histoire. Chez nous, c’est Émilie de Breteuil, marquise du Châtelet, femme de sciences, traductrice de Newton, qui a joué ce rôle. La postérité a retenu qu’elle était la maîtresse de Voltaire. Mais c’était une femme complète, à part. Mon grand-père, le huitième marquis de Breteuil, a quant à lui joué un rôle important dans les relations internationales, et notamment dans l’Alliance franco- anglaise. Il entretenait une relation d’intimité avec Édouard VII, et son fils George V, qui avait le même âge que mon père, vint à Breteuil pendant trois mois. Quant à mon père, il estimait que le château était un fardeau. Il l’a d’ailleurs mis en vente dans les années 1960. Nous sommes, avec ma mère, partis en croisade pour le garder, alors que des promoteurs s’étaient déclarés prêts à transformer Breteuil en hôtel. Nous sommes allés voir André Malraux, qui a fait classer le parc. La vente a capoté. J’avais 21 ans, j’étais le seul fils, j’avais été élevé à Paris. Mon père m’a dit: « Tu fais la plus grande erreur de ta vie. »Lentement, avec ma femme, nous l’avons complètement remis à flot. Nous accueillons désormais 100.000 visiteurs par an, et surtout, nous n’avons jamais regretté. »

À Choisel dans la vallée de Chevreuse, le château de Breteuil est classé « Monument Historique » depuis le 23 juillet 1973, et son parc et ses jardins à la française et à l’anglaise sont labellisés « jardin remarquable ». Ouvert au public, il présente des saynètes liées à la vie et l’histoire du château, mis en scène par des statues de cire réalisées par le musée Grévin et des automates réalisés par Janie et Armand Langlois.

Source :

http://www.lefigaro.fr/culture/2015/02/06/03004-20150206ARTFIG00342-henri-francois-de-breteuil-garder-notre-patrimoine-une- croisade.php
https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_Le_Tonnelier_de_Breteuil
https://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Breteuil

Georges – COSTA

Nicolas – FAUCHERRE

Né en 1957.

Nicolas Faucherre est professeur d’histoire de l’Art à l’université de Nantes, archéologue et historien spécialiste des fortifications. Il a analysé les 151 sites fortifiés selon les projets de Vauban qui subsistent dans le monde et, dans ce cadre, a été sollicité comme expert par le Réseau des Sites Majeurs Vauban.

Il enseigne également à Paris, à l’Ecole de Chaillot (formation des architectes du patrimoine) et à l’Ecole du Louvre (archéologie militaire). Docteur ès lettres, il est aussi l’un des plus éminents spécialistes de la fortification classique en France.

Ses recherches, outre sa thèse de doctorat sur les citadelles des rois de France Charles VII et Louis XI, l’ont amené à explorer le monde des fortifications de Vauban : en tant que coordinateur de l’Année Vauban en 1982, en tant que conseiller historique au Musée des plans-reliefs de Paris entre 1987 et 1992, ou encore comme chef de la cellule du patrimoine fortifié pour le ministère de la Culture dans la région Nord-Pas-de-Calais (1992- 1994).

Fréquemment missionné à l’étranger pour des études et expertises, il s’est intéressé aux fortifications byzantines et orientales, pour lesquelles il a effectué de nombreuses missions en Grèce, Turquie, Jordanie, Syrie, Liban et à Bahreïn. Il est expert auprès de l’UNESCO pour le patrimoine fortifié.

Ses publications nombreuses témoignent de sa volonté de diffuser et vulgariser les connaissances historiques, notamment à l’aide des médias les plus innovants : il est l’auteur du CD-Rom « Châteaux forts » réalisé en 1999.

Jean – FERAY

Né le 13 septembre 1914 à Cherves-Richemont (Charente). Décédé le 05 avril 1999, à Trouvérac (Charente).

François Ernest Jean FERAY fut Inspecteur honoraire des Monuments historiques de 1955 à 1982. – Professeur au Centre d’Enseignement d’histoire de la conservation des monuments anciens.

Jean FERAY, historien de l’art français, s’est plus particulièrement spécialiste dans l’architecture et le décor, du Moyen-Âge au XIXe siècle. Ses archives sont conservées à l’Institut national d’histoire de l’art.

Principales publications :

  • « Le tombeau de Saint-Remi et ses problèmes », Les monuments historiques de la France, 1959, n° 1.
  • Le palais du Tau, ancien archevêché et trésor de la cathédrale de Reims, Paris : CNMHS, 197?.
  • « La Pendule astronomique de Fardoil de l’observatoire de Paris »,Les monuments historiques de la France, 1971, n° 4.
  • « Saint-Denis : le trésor de l’abbaye », Monuments historiques, 1979, n° 104.
  • Architecture intérieure et décoration en France, des origines à 1875, Paris :
  • Berger-Levrault-CNMHS, 1988, 399 p. (Rééd., 1997)

 

Sources

Bruno – FOUCART

Né en 1938.

Bruno Foucart est un universitaire français et un historien de l’art et de l’architecture dix-neuvièmiste. Ses travaux de référence dans le domaine de l’histoire de l’art et de l’histoire de l’architecture du XIXe siècle ont contribué à la « réhabilitation » de l’art du siècle de l’industrie. Il est connu pour ses « formules chocs » en vue de l’acceptation des restaurations viollet-le-duciennes et de la préservation du patrimoine (y compris non classé). Ancien directeur du Centre André-Chastel, il est professeur émérite de Université Paris-Sorbonne. Auprès d’André Chastel, Foucart a participé à la conception et la mise en place de l’Inventaire général des monuments et richesses artistiques de la France. Enfin, il fut un auteur régulier de la revue Connaissance des arts.

Après des études à l’École normale supérieure (Paris), il obtient l’agrégation de Lettres. Intégrant par la suite le cabinet d’Alain Peyrefitte et de Michel Guy, il met en œuvre les premières campagnes de protection des édifices des XIXe et XXe siècles. Professeur d’histoire de l’art à l’Université Paris-Sorbonne et à l’École nationale supérieure des beaux- arts, Fourcart a été « l’un des artisans de la redécouverte » de la peinture et de l’architecture du XIXe siècle, par ses publications et ses commissariats d’expositions. En 2008, il est nommé président du Comité du patrimoine culturel. Dans un article de l’L’Œil de juin 2008, Jean- Christophe Castelain décrit Bruno Foucart comme le laudateur d’un « XIXe qui accorde autant d’importance à Delacroix et Manet qu’aux “pompiers” et se libère de la perspective moderniste ». En mai 2012, lors de la remise des insignes d’officier de l’ordre de la Légion d’honneur, Frédéric Mitterrand décrit l’action patrimoniale de Foucart comme « décisive » et indique que ses études ont permis de révéler « au grand public l’intérêt des hôtels de ville, des palais de justice et des églises d’un siècle jusque-là décrié par les historiens de l’art ».

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruno_Foucart

Karim – AGA-KHAN

Né le 13 décembre 1936 à Genève.

Fils du prince Ali Khan, après la mort de son grand-père, l’Aga Khan III, le 11 juillet 1957, le prince Karim, alors âgé de 20 ans et étudiant à Harvard, lui succède à la tête de dix millions d’Ismaéliens, en tant que 49e imam de la communauté ismaélienne.

Après avoir étudié au collège Le Rosey en Suisse, il est diplômé de Harvard en histoire islamique. Il épouse Sarah Croker Poole en octobre 1969, avec qui il a deux fils et une fille. Ils divorcent en 1995. En mai 1998, il épouse la juriste allemande Gabriele Homey dite Gabriele Thyssen (Bégum Aga Khan), avec qui il a un fils né en 2000. Le 8 octobre 2004, ils annoncent leur volonté de divorcer et vivent actuellement séparément.

Karim Aga Khan crée en 1967 la Fondation Aga Khan (en) (Aga Khan Foundation, AKF), un organisme sans but lucratif. En 1977, il met en place le Prix Aga Khan d’architecture pour récompenser l’excellence en architecture dans les sociétés musulmanes. L’architecte français Jean Nouvel en collaboration avec l’agence parisienne AS.Architecture-Studio obtiennent ce prix en 1987 pour la réalisation de l’Institut du monde arabe à Paris.

L’Aga Khan crée et dirige AKDN (Aga Khan Development Network), l’un des plus importants réseaux de développement privés au monde dont la mission est d’améliorer les conditions de vie et contribuer au développement économique des pays les plus pauvres. Ces institutions couvrent divers domaines comme l’agriculture, l’industrie, l’architecture, l’éducation et la santé.

Il est en 2005 à l’initiative de la Fondation pour la sauvegarde et le développement du domaine de Chantilly. Il est président de l’Académie diplomatique internationale.

En 2007, tous les ismaéliens du monde fêtèrent les 50 années d’imamat (Jubilé d’or) du prince Karim Aga Khan.

Poursuivant le travail accompli par son grand-père et son père, il dirige le haras familial dont les jockeys portent une casaque verte et des épaulettes rouges. Ses chevaux figurent parmi les plus célèbres du monde et se distinguent régulièrement dans les plus grandes courses de plat. Il a été propriétaire du fameux champion Shergar (enlevé et peut- être abattu par l’IRA en 1983) et a remporté notamment le Prix de l’Arc de Triomphe à quatre reprises (Akiyda en 1982, Sinndar en 2000, Dalakhani en 2003 et Zarkava en 2008).

Depuis 2007, Karim Aga Khan est membre associé étranger de l’Académie des beaux-arts ; il a été élu au fauteuil de l’architecte Kenzo Tange, décédé en 2005.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Karim_Aga_Khan_IV

Bernadette – GRADIS

Carol – HEITZ

Né en 1923 ; décédé en 1995.

Originaire de Brasov, en Roumanie, mais naturalisé français après guerre, c’est en France que Carol Heitz accomplit la totalité́ de son cursus universitaire. Un cursus de germaniste: Heitz enseigne l’allemand dans le secondaire et le supérieur, à Nancy principalement, de 1948 à 1966. Cependant que dans le même temps, son autre vocation le mène au doctorat de 3e cycle en 1961, avec une recherche – suscitée par Pierre Francastel – sur les rapports entre architecture et liturgie à l’époque carolingienne. Le doctorat d’État, soutenu en 1978 à Paris-X étudie, au-delà̀ de quelques cas exemplaires, l’ensemble de l’architecture religieuse de la fin du VIIIe siècle aux environs de an mil. En rapport direct avec cette radicale réorientation, Heitz s’est successivement vu confier une charge d’enseignement de l’histoire de l’art à la Faculté́ des Lettres et au Centre d’études supérieures de la civilisation médiévale de Poitiers, puis à l’Université́ de Paris X-Nanterre ; et après avoir été́ l’un des créateurs du département d’Histoire de l’art dans ce dernier établissement, il y devient professeur de 1978 à sa retraite, en 1992. Après avoir été à́ la tête de l’université́ de Poitiers, il prend en charge les destinées de Paris-X (1981-83) et il préside l’Association des professeurs d’Histoire de l’art et d’archéologie des universités françaises de 1974 1976. Il est, à partir de 1982, un membre particulièrement actif de la Commission supérieure des Monuments historiques

L’apport scientifique de Heitz consiste avant tout en ses deux thèses respectivement publiées en 1963 et 19801 et qui ont renouvelé́ les études de l’architecture médiévale. Car dans un contexte où prévalaient nettement les considérations sur une vie quasi-autonome des formes – c’était l’incontournable héritage de Focillon – Heitz a vigoureusement souligné l’importance des fonctions dans les partis pris de l’édifice. En cela, il a reéancreé l’architecture dans l’histoire religieuse, ouvrant aux médiévistes d’aujourd’hui une perspective stimulante ; modernistes et contemporanéistes feront également un large profit une démarche de ce type. Heitz lui-même envisageait ces prolongements : n’ avait-il pas avant de centrer son attention sur l’époque pré-romane, entamé une recherche sur l’architecture baroque en Europe centrale ?

L’évocation de l’œuvre de Heitz ne saurait être séparée de celle de sa personnalité.́ Une chaleur humaine peu commune, et une capacité́ tout aussi rare à la communication d’un profond savoir, en sont incontestablement les traits majeurs : ils ont frappé tous ceux qui ont eu la chance de la cotoyer. Mais la réputation s’en était diffusée dans un cercle bien plus large et un tel rayonnement contribuera pérenniser le souvenir de cette très grande figure.

Jean-Pierre Caillet

1. Recherches sur les rapports entre architecture et liturgie à l’époque carolingienne, Paris 1963; L’architecture religieuse carolingienne Les formes et leurs fonctions, Paris, 1980. On mentionnera également parmi ses nombreuses autres productions ouvrage de synthèse sur La France pré́-romane, Paris, 1987.

Source : http://www.persee.fr/docAsPDF/rvart_0035-1326_1996_num_111_1_348257.pdf Caillet Jean-Pierre. Carol Heitz (1923-1995). In: Revue de l’Art, 1996, n°111. p. 95

Bertrand – JESTAZ