Les architectes

Après un court stage dans l’atelier d’architecture de Jean Huvé, puis d’Achille Leclère, c’est essentiellement à travers ses voyages qu’il acquiert l’art du dessin et l’art du bâtisseur. Entre 1831et 1837, il effectue six voyages en France et en Italie dont il rapporte de très nombreux dessins et aquarelles, qui contribuent à l’illustration du « Voyage dans !’Ancienne France » publié par le baron Taylor.

TITRES ET FONCTIONS

Professeur suppléant à l’École de dessin de Paris (École des Arts Décoratifs) à partir de 1834, titularisé en 1844 jusqu’en 1860. En 1838, il est nommé sous-inspecteur des travaux de l’Hôtel des Archives du Royaume et auditeur au Conseil des Bâtiments civils, auprès d’Achille Leclère (devenu Inspecteur général).
En 1840, sur la proposition de Mérimée, la Commission des Monuments Historiques lui confie la restauration de l’abbaye de la Madeleine de Vézelay (1840-1859). C’est le début d’une collaboration remarquable qui dure jusqu’à la mort de Mérimée en 1870. Toute une série d’études et de projets de restauration lui sont confiés : l’église de St-Père-sous-Vézelay en 1840 ; l’église de Caussade (1843-1846) ; l’ancien Archevêché (aujourd’hui Hôtel de Ville) de Narbonne, les églises de Semur-en-Auxois (1844-1854) et de St-Nazaire de Carcassonne (1844-1867) ; les églises de Montréal dans l’Yonne (1844-1850), de Simorre dans le Gers (1845-1858), de Poissy (1846-1869). Il prépare alors avec Lassus le concours pour la restauration de Notre-Dame de Paris et, sélectionnés en 1844, les travaux sont réalisés de 1945 à 1865. En 1846, il est nommé chef du bureau des Monuments Historiques et, parallèlement, architecte de l’ancienne église abbatiale de St-Denis dont il entreprend les travaux de restauration. En 1848, il est membre de la Commission des Arts et Édifices religieux et est chargé des travaux de la Cathédrale d’Amiens (1850-1875) et de l’église d’Eu (1852-1876). C’est en 1852, qu’il commence les restaurations de la cité de Carcassonne, travaux qu’il exécute jusqu’à sa mort Nommé Inspecteur général des édifices diocésains (1853), il est, avec Lassus, architecte de l’Évêché et du séminaire de Paris en 1854 ; en 1857, il est nommé architecte des édifices diocésains ; et architecte diocésain de Reims en 1860. À partir de cette même année, il est membre de la Commission des Monuments Historiques où il exerce en fait avec Boeswillwald les fonctions d’inspecteur général.
li commence la restauration de St-Sernin de Toulouse ( 1860-1877), de la Cathédrale de Reims ( 1861-1873), ainsi que des travaux d’agrandissement de la Cathédrale de Clermont-Ferrand (de 1862 à 1879) À sa mort, il était encore architecte de St-Denis, de Toulouse et de Carcassonne.

PUBLICATIONS

Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle (1854-1868), Entretiens sur l’architecture…

DISTINCTIONS

Chevalier de la Légion d’honneur (1849), puis Officier (1858) et Commandeur (1869) , médaille de première classe pour l’exposition universelle des Arts et de l’industrie (1855) ; membre correspondant honoraire de l’Institut royal des Architectes britanniques (1855) ; membre de l’Académie des Beaux-Arts de Lisbonne (1864), de Belgique (1863), d’Amsterdam (1864), de Vienne (1865), médaille pour l’Art, du jury de l’exposition universelle de Vienne (1873), membre du Conseil de la chambre des Architectes de Paris. li est fait Officier de l’Instruction publique en 1878.