Les architectes

Concours n° NT de 1898, Rang : 17

FORMATION et DIPLÔMES :

Architecte diplômé par le Gouvernement en 1980. UPA 5 à Nanterre : licence ès lettres d’Histoire de l’Art et d’Archéologie à Paris 1-Sorbonne en 1980 ; diplômé du Centre d’Études Supérieures d ‘Histoire et de Conservation des Monuments Anciens en 1983 ; major du concours d’Architecte des Bâtiments de France en 1983.

Après ses études faites à Nantes, puis à l’École des arts décoratifs à Paris où il est élève d’Henri Rapine, Charles Chaussepied obtient une bourse qui lui permet de voyager en 1898-1899 dans plusieurs pays, notamment en Italie, Suisse, Flandre, où il remarque les beffrois surmontant les édifices publics.

Il vient ensuite s’établir à Quimper, où vit sa mère, dans une maison située 15 rue Salonique, qu’il construit en s’inspirant du XVIIe siècle, mais où il fait également référence au Moyen Âge, à travers, notamment, le portrait de l’architecte qui figure sur un angle de l’édifice.

TITRES ET FONCTIONS :

Il est nommé sur titre Architecte en Chef des Monuments Historiques en 1898 et devient architecte du Sud-Finistère en 1901 pour les arrondissements de Quimper, Quimperlé et Châteaulin, où il œuvre durant les trois premières décennies du XXe siècle.

PRINCIPAUX OUVRAGES :

Ses réalisations sont marquées du sceau de l’éclectisme et de la diversité, comme en témoignent les restaurations du château de Kerjean ou du clocher de l’église Saint-Herlé de Ploaré, la construction de la mairie de Châteaulin ou encore l’ancienne église Saint-Cœur-de-Marie de Concarneau, de style romano-byzantin, désormais disparue. Les villas qu’il construit s’inspirent du style régionaliste breton, mais il est aussi influencé par l’Art nouveau.

« Inspirons-nous de ceux qui nous ont précédés et qui ont si bien compris leur métier ; analysons cette Nature si riche, si variée, au milieu de laquelle nous vivons, sachons tirer parti de ce qu’elle offre à nos yeux et à nos mains ; souvenons-nous enfin que nos vieux maîtres ont su la comprendre et l’adapter à tous les styles français formant des écoles distinctes » écrit-il notamment dans un rapport rédigé en 1917.Il réalise

aussi des études de monuments historiques du patrimoine breton, par exemple de l’église de Perguet, du château de Kerjean, de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon, de la chapelle de Saint-Herbot ; c’est lui qui invente l’expression « École de Pont-Croix » pour qualifier ce style architecture particulier à un certain nombre d’églises cornouaillaises.

Il a effectué de nombreux relevés en Loire-Atlantique.

Le peintre Emmanuel Fougerat est l’auteur d’un portrait de Charles Chaussepied.